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LETTRE OUVERTE A' BARACK HUSSEIN OBAMA

"Changer le monde en cent jours en scellant la réconciliation judéo-arabe"

Dans un article paru le 16 novembre 2008  sur le quotidien en ligne Elaph, l'intellectuel progressiste tunisien Lafif Lakhdar adresse une lettre ouverte au nouveau président des Etats-Unis Barack Obama, lui suggérant de "changer le monde en cent jours en scellant la réconciliation judéo-arabe", Memri, Middle East Media Research Institute


En 1961 était abolie l'interdiction du mariage entre noirs et blancs. En 2008, un président noir est élu pour siéger à la Maison Blanche : ainsi l'évolution des mentalités dans votre nation américaine protestante et blanche a fait en 47 ans le chemin qu'à cause de sa rigidité mentale mon Umma arabo-musulmane n'a pas su accomplir en plus de quatorze siècles. Le racisme double, contre soi-même ou contre l'autre, y règne en maître : en application de la charia, la femme y est encore privée de la citoyenneté à part entière dans 9 cas sur 10 au moins dans les Etats de la terre d'islam, où elle n'a le droit de prétendre ni à la magistrature suprême, ni à la présidence du Conseil, ni à aucun ministère de souveraineté, tout cela en application d'un hadit, selon lequel « aucune communauté ne réussira si elle prend une femme pour chef. »

"Le délire religieux n'a pas seulement privé la femme, le citoyen non musulman et les minorités de leur droit à la citoyenneté, mais aussi de leurs droits humains élémentaires"

"La réalité a pourtant démontré que les juifs n'ont pas eu à se plaindre d'avoir choisi Golda Meir comme Président du Conseil, les Indiens Indira Gandhi comme chef, les Britanniques Margaret Thatcher, et les Allemands Angela Merkel… Mais le délire religieux, relique de mon Umma, a fait que celle-ci donne tellement de crédit aux textes religieux qu'elle nie l'évidence de la réalité ! Ce délire religieux n'a pas seulement privé la femme, le citoyen non musulman et les minorités de leur droit à la citoyenneté, mais aussi de leurs droits humains élémentaires ; par exemple la femme n'a pas le droit de conduire au Qatar et en Arabie Séoudite. Que dis-je, il est encore interdit à une Séoudienne de se faire opérer même dans un état d'urgence, si ce n'est avec la permission de son mari, à qui la charia a donné sur elle droit de vie et de mort. La charia prive la citoyenne non musulmane de la garde de ses enfants musulmans, et lui défend d'hériter de ses enfants et de son mari musulmans ! Au Darfour, au nom du racisme arabe, les musulmans noirs sont tués pour ce qu'ils sont.

Situation tragique s'il en est, dont les élites se sont montrées impuissantes à sortir leur communauté. Vous, Barack Obama, êtes peut-être le seul qui soit à même de l'en sortir. Comment ? En levant les blocages qu'a causés la permanence du conflit israélo-arabe, lequel a plongé beaucoup d'Arabes et de musulmans dans des dictatures militaires ou religieuses, et dans le sous-développement total, les livrant aux formes les plus odieuses de violation des droits humains élémentaires, tels l'amputation de la main pour vol et la lapidation à mort pour adultère… Il les a plongés dans le délire du « complot judéo-américain », les a livrés à l'obsession de la bombe H pour « rayer Israël de la carte »,lespoussant finalement  aux prises de décisions hâtives, c'est-à-dire à l'impuissance à définir de façon judicieuse l'intérêt national."

"Différer la résolution de ce conflit [israélo-arabe] serait une erreur politique et morale considérable"

"Les cent premiers jours d'investiture, lune de miel du président avec son peuple, sont pour lui une période de grâce au cours de laquelle il peut prendre des décisions difficiles. La décision américaine qu'ont élaborée les instances décisionnaires depuis l'administration Clinton a considéré la résolution du conflit israélo-arabe comme faisant partie de l'intérêt national – dans la mesure où il déstabilise le Moyen-Orient, où se trouvent les gisements de pétrole et où passent ses voies de transport – en laissant au Président la liberté de choisir entre les scénarios, et de changer leur ordre de priorité pour l'application de la décision. Vos deux prédécesseurs, Clinton et Bush, ont renversé l'ordre de priorité en ajournant sa résolution à la dernière année de leur mandat, période où le Président devient un canard boiteux sans prestige ; or au Moyen-Orient, perdre en prestige, c'est perdre en influence. Tirez les leçons de leur échec. Différer la résolution de ce conflit serait une erreur politique et morale considérable, au vu du sang qui sera versé en vain, et ce sera une recette d'échec. Faites donc de la résolution de ce conflit la priorité des priorités.

L'administration Bush a voulu que la chute de la dictature en Irak ouvre la voie à la résolution du conflit israélo-arabe. Ce scénario a échoué. Résoudre ce conflit vous faciliterait la tâche au moment d'aborder les autres. L'erreur fondatrice que vos prédécesseurs ont commise a consisté à penser que le conflit israélo-arabe n'avait rien à voir avec la guerre contre le terrorisme et les autres crises qui secouent la région. Or ces crises sont globales, et la réponse qu'on y apportera ne saurait être que globale. Le fil d'Ariane de ce tunnel obscur est la résolution du conflit israélo-arabe, surtout que ce dernier ne porte plus sur l'existence de l'Etat d'Israël, mais plutôt sur les frontières de cet Etat avec la Syrie et avec la Palestine.

Quels avantages la résolution de ce conflit apportera-t-elle ? Ce sera le premier pas vers une réconciliation judéo-arabe, vers la guérison de la fixation psychotique dont il est la cause pour s'en libérer, et se donner tout entiers à leur tâche commune, qui consiste à affronter les dangers qui les concernent, surtout ceux de l'effet de serre et autres problèmes liés au climat, qui les menacent tous ; ce sera également un pas vers la réconciliation entre le monde arabo-musulman et l'Amérique. Le citoyen américain ne se demandera plus avec angoisse : « Pourquoi ils nous détestent ? », et l'homme de la rue musulman n'appellera plus l'Amérique le « Grand Satan » ; il se créera de surcroît une dynamique de paix propre à faciliter le processus de stabilisation en cours en Irak, à trouver une issue acceptable à la guerre en Afghanistan, et peut-être même à trouver une solution au dossier nucléaire iranien en soutenant les ennemis de l'option nucléaire, à savoir les conservateurs modérés et les réformistes, qui pourraient gagner les prochaines présidentielles si le Guide de la Révolution ne les falsifie pas."

"Contenir le danger nucléaire iranien est d'un intérêt stratégique mondial"

"Contenir le danger nucléaire iranien est d'un intérêt stratégique mondial, pour empêcher l'effondrement du traité international contre la prolifération des armes atomiques et son emploi dans un accès de folie comme en a tant connu la terre d'islam contre les voisins de l'Iran, pour empêcher qu'elle ne tombe entre les mains de terroristes islamistes, ou encore empêcher une nouvelle catastrophe de Tchernobyl, comme l'a déjà prévu l'académicien Abdul Al-Madani ; sans oublier l'avantage que représentera l'abandon des armes par le Hezbollah ; la normalisation des relations syro-libanaises ; un regain de confiance dans un leadership américain fort et juste dans un monde multipolaire qui s'entraide pour désamorcer les crises régionales et internationales, et pourquoi pas un Conseil de Sécurité de l'ONU élargi progressivement en ébauche de gouvernement mondial, dont la tâche serait d'arrêter la tendance à rendre le monde ingouvernable, la somalisation du monde, et d'encourager une mondialisation heureuse régulée par un développement durable respectueux de l'environnement et du droit des générations futures à des ressources abondantes et à un environnement propre.

Cette résolution du conflit contribuera également à tarir les sources de l'islam djihadiste, qui instrumentalise l'occupation israélienne pour mobiliser les musulmans à la « guerre sainte ». Zawahiri, le lieutenant de Ben Laden, n'a-t-il pas écrit que « diffuser l'allégeance aux musulmans et la défiance envers les mécréants (le wala et bara) [était] l'objectif central d'Al-Qaïda, et nullement la libération de la Palestine, bien que celle-ci [lui] tienne à cœur » ? « Mais, conclut-il, faire comprendre aux masses de l'Umma le wala et bara demande du temps, et notre ennemi de nous en laissera pas, c'est pourquoi nous devons instrumentaliser le Djihad en Palestine pour faire comprendre encore une fois à la masse de l'Umma ce que c'est que le wala et bara. » Autrement dit, Zawahiri prône « le Djihad jusqu'à la fin du temps contre les juifs et les croisés », recette pour une guerre religieuse mondiale qui durerait des siècles."

"C'est cette haine qui empêche la majorité des Etats arabes d'entrer pour de bon dans la modernité"

"Résoudre ce conflit aura aussi l'avantage de tarir la haine de l'Occident et de la modernité, responsables selon le discours djihadiste de la chute du califat ottoman au profit des « Etats croupions séparatistes », de l' « abolition de la charia au profit de la loi positive » et de la « livraison de la Palestine comme proie facile aux juifs ». C'est cette haine qui empêche la majorité des Etats arabes d'entrer pour de bon dans la modernité en matière d'économie, d'élaboration des décisions, d'éducation, de statut de la femme – à l'instar de la Tunisie – et de statut des non-musulmans et non-arabes. En finir avec cette haine en s'attaquant à sa cause essentielle, le conflit israélo-arabe, renforcerait les élites réformatrices et modernistes de ces pays, et encouragerait par là même la formation de gouvernements représentatifs des réalités de leurs sociétés, auxquels participeraient les femmes, les non-musulmans, les noirs, les kurdes, les chiites et autres minorités encore traitées en quantités négligeables. Ce sont là des mesures nécessaires pour vivre ensemble au XXIème siècle et désamorcer les conflits ethniques, tribaux, confessionnels et religieux.

Résoudre ce conflit ou ce mélange du religieux et du politique de façon explosive serait une agréable surprise de votre part aux peuples de la région et du monde. Il s'ensuivra sans doute un impact psychologique salutaire pour toutes les autres crises, y compris pour la crise financière mondiale. Comment y parvenir ?

Les gouvernements israéliens successifs se sont montrés méfiants à l'égard des conférences internationales, préférant la négociation bilatérale sous patronage américain. Soit. Envoyez une délégation américaine pour la paix ayant à sa tête le Président Clinton et le premier ministre israélien démissionnaire Ehud Olmert, composée du prince Talal Ben-Abdul Al-Aziz, représentant symbolique de l'initiative de paix arabe, de Walid Khalid et Shibli Talham, représentants du peuple palestinien.

Et quelle solution ? D'abord, l'application des paramètres de M. Clinton, qui a donné aux juifs ce qui leur avait manqué depuis la destruction du Temple en 586 avant J.-C., et aux Palestiniens ce qu'ils n'avaient jamais connu de toute leur histoire : un Etat indépendant. Ensuite, l'application de la « recommandation » faite par Ehud Olmert à son successeur, laquelle accorde aux Palestiniens l'essentiel de leurs revendications : « Nous devons, dit-il, parvenir à un accord avec les Palestiniens, c'est-à-dire nous retirer de presque tous les territoires occupés, voire de tous les territoires occupés […], en en maintenant sous notre contrôle un pourcentage donné, mais nous serons obligés de donner aux Palestiniens un territoire d'une superficie strictement équivalente, car il ne peut y avoir de paix sans cela. Ce que je vous dis, ajoute-t-il, aucun leader israélien ne l'a dit avant moi. Il est temps de le dire, et il est grand temps de le poser sur la table » ; Ehud Olmert a également donné tout ce qu'ils souhaitaient aux Syriens : « Il est impossible de conclure la paix avec la Syrie sans lui restituer le Golan » (interview au quotidien Yediot Aharonot du 29 septembre 2008).

La « recommandation » d'Ehud Olmert redonne confiance aux négociateurs syriens et palestiniens, sa présence dans la délégation de paix aurait le même effet. « Si Rabin était encore en vie, a dit à juste titre le Président Clinton, la paix aurait été conclue. Arafat avait confiance en Rabin. Avec lui, c'est le processus de paix qui a été assassiné. »

Président Barack Obama, on dit de vous que vous n'avez guère d'expérience ; en résolvant pendant les cent premiers jours de votre administration un conflit vieux d'un siècle, qui a provoqué cinq guerres et deux intifada sanglantes, vous démontreriez au monde que vous êtes un leader compétent et responsable, faisant ainsi un cadeau aux plus de 80% de la population mondiale qui ont prié pour votre succès et tant fêté votre victoire."


Data: 2008-11-25







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