2008, Numero 10
Il colpo di Praga: “Au jour le jour”
Un’articolo di André Fontaine su Le Monde del febbraio 1973
di André Fontaine
Le drame avait commencé en réalité dix ans plus tôt, lors que la France, par peur de la guerre et plus encore, peut- être, du communisme, avait décidé d’ignorer le traité qui la liait à la Tchécoslovaquie et d’unir ses efforts à ceux de la Grande- Bretagne pour presser le président Benes d’accepter pour l’essentiel l’ultimatum d’un Hitler décidé à annexer la région des Sudètes, peuplée en majorité d’Allemands. Les diri geants de Prague, le chef de l’Etat en tête, en tirèrent la conclusion qu’ils ne pouvaient plus compter sur les démocraties occidentales. Ce sentiment ne put qu’être confirmé par la totale passivité de Paris et de Londres quand, en mars suivant, le Fùhrer compléta l’opération en reconnaissant l’indépendance d’un Etat slo vaque fantoche et en en tirant prétexte pour faire passer la Bohême et la Moravie sous le protectorat du Reich. Rayée de la carte, la Tchécoslovaquie com mença à renaître de ses cendres lorsque les Allemands, le 1er septembre 1939, envahirent la Pologne. Benes, réfugié à Londres, constitua un gouvernement provisoire. Dès le déclenche ment de l’offensive nazie contre l’URSS, en juin 1941, il oublia que celle-ci avait reconnu la mainmise de Berlin s...
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