PUTIN: "LA NUOVA NATO SAREBBE UN NUOVO MURO DI BERLINO"
Intervista del neopremier russo a Le Monde in occasione della sua visita all'Eliseo
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... haut niveau ne sera pas si importante que cela. Les objectifs communs, voilà l'essentiel. L'équipe en place actuellement est très compétente, très professionnelle, composée de spécialistes, ainsi que d'élus au sein du Parlement qui nous soutiennent. On va essayer de garder cette unité le plus longtemps possible. La façon dont se partagent les rôles et les ambitions est secondaire. Quelle est la part respective, dans la réussite de l'économie russe ces dernières années, du baril de pétrole et de votre travail ? Je ne veux pas porter de jugement sur mon travail passé. Même si je considère que j'ai travaillé consciencieusement, honnêtement, et que j'ai beaucoup obtenu. A commencer par le rétablissement de l'intégrité territoriale du pays et de la légalité constitutionnelle, jusqu'à l'assurance d'une croissance élevée et d'une réduction de la pauvreté. Bien-sûr, les prix et la conjoncture internationale ont compté de façon visible et importante. Mais saviez-vous qu'à l'époque soviétique il y eut des périodes où le cours du pétrole était élevé. Mais tout cela a été bradé et consommé, sans effet sur le développement économique. Plus récemment, les prix du pétrole ont commencé à monter en 2004. Or dès 2000, nous avons obtenu une croissance record de 10 %, pas du tout lié au pétrole. Ces dernières années, en matière de fiscalité et de gouvernance, nous avons choisi de privilégier le développement de l'industrie manufacturière, d'encourager l'innovation. Telle est notre mission principale. Les premiers résultats se font sentir. De quelle façon ? La part de l'industrie manufacturière dans la hausse du PIB est plus grande que celle des matières premières. C'est encore trop peu à mon sens. Ces dernières années l'Etat russe a repris le contrôle des secteurs stratégiques de l'économie notamment celui de l'industrie pétrolière. Son poids n'est-il pas un frein à l'initiative et à la productivité ? Pas du tout. Votre vision est erronée. L'extraction du pétrole n'a pas augmenté l'année dernière, ou très peu, c'est vrai, mais pas parce que l'Etat en a pris le contrôle. Je voudrais attirer votre attention sur quelques faits. Tout d'abord, la Russie n'est pas membre de l'OPEP. Ensuite, dans la plupart des pays extracteurs, seul l'Etat apparaît dans le secteur pétrolier. En Russie, le secteur privé est présent dans le domaine des hydrocarbures. Toutes les multinationales y sont, notamment françaises comme Gaz de France ou Total qui sont engagées sur des gisements importants. Bien sûr, nous avons veillé à soutenir les entreprises que l'Etat contrôle, comme Gazprom et Rosneft. Les autres, une dizaine de grandes entreprises, sont privées, avec des capitaux étrangers, britanniques, américains, indiens, chinois, français, allemands. Notre secteur énergétique est bien plus libéral que dans la plupart des pays, y compris en Europe. Nous concluons une importante réforme du secteur de l'énergie électrique. Au 1er juillet, notre plus grande compagnie, RAO UES, cessera d'exister. Elle va se scinder en plusieurs unités, tandis que le secteur de la production, petites centrales et grandes unités, sera proposé à des investisseurs privés. Des acteurs européens importants viennent donc d'Italie ou d'Allemagne, avec des investissements de 6, 8, 10, 12 milliards de dollars et d'euros. Peu de pays européens font preuve d'un tel libéralisme. Alors que nous, investisseurs russes, sommes empêchés d'accéder à des projets similaires. Dire que ces marchés là sont fermés est tout à fait faux. Quels sont les problèmes du secteur pétrolier ? Dès que les grandes entreprises pétrolières et gazières sont devenues plus que bénéficiaires, le gouvernement a décidé de verser les bénéfices dans le budget de la Fédération de Russie, en créant par exemple un impôt sur l'extraction des matières premières et des taxes à l'exportation. Or nous avons découvert que ce système était excessif, que les moyens dont disposent les entreprises pétrolières ne leur permettent plus de faire de la prospection, de développer l'extraction. Nous allons donc baisser l'impôt sur l'extraction des matières premières. Nous espérons des effets positifs dans les années à venir. Nous avons aussi accordé un statut préférentiel pour les nou...
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