PUTIN: "LA NUOVA NATO SAREBBE UN NUOVO MURO DI BERLINO"
Intervista del neopremier russo a Le Monde in occasione della sua visita all'Eliseo
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... du monde. Pourquoi restreindre ses déplacements ? Qu'a-t-il fait ? Si vous n'avez rien, levez les entraves. Concernant Khodorkovski, le problème n'est pas ses voyages à l'étranger, mais le fait que la loi a été enfreinte à plusieurs reprises et brutalement. Il a été établi par la justice que le groupe dont il faisait partie a commis des crimes contre des personnes, et pas seulement de nature économique. Ils ont tué plus d'un homme. Une telle lutte concurrentielle est intolérable et nous allons bien sûr y mettre fin par tous les moyens. Mais il y a aussi le cas du Britannique William Browder, du fonds d'investissements Hermitage présent en Russie, qui est interdit d'entrée depuis 2005 sans savoir pourquoi… J'entends ce nom pour la première fois. Si quelqu'un estime que ses droits sont violés, qu'il aille au tribunal. Notre système judiciaire, grâce à Dieu, fonctionne. Récemment, une journaliste a été accusée d'avoir franchi la frontière avec trop de devises. Une enquête a été ouverte contre elle. Je crois savoir qu'elle se trouve en France. Elle n'a qu'à rentrer en Russie, se présenter devant la justice et lutter pour ses droits. Mais elle a eu peur. Or la Cour constitutionnelle vient de se prononcer : oui, elle a violé la loi, mais cela ne doit pas entraîner de poursuites pénales. Ce genre d'affaires relève de la justice administrative. Comment doit-on qualifier le système politique russe ? Est-ce une dictature, un régime autoritaire, une démocratie ? Nous développons notre pays suivant des principes qui ont fait leurs preuves dans le monde civilisé et qui correspondent à nos traditions et notre culture politique. Le multipartisme, ce n'est pas des milliers de partis incapables d'organiser le processus politique, qui démolissent l'Etat par leur travail, leurs actions et leurs ambitions. Le multipartisme, c'est sans doute un système dans lequel les grands partis représentent les intérêts de divers segments de la population, fonctionnent efficacement et, dans le cadre d'un affrontement civilisé, parviennent à élaborer des décisions répondant aux intérêts de la majorité de la population. Nous avons beaucoup œuvré au renforcement du parlementarisme et du multipartisme. Nous avons réellement avancé, sur un plan législatif, dans la transmission des pouvoirs fédéraux vers les régions et les municipalités. En fait, on a décentralisé le pouvoir en l'accompagnant des ressources financières. Il n'y a pas de société démocratique, normale et civilisée sans composante municipale. Il existe une tradition. Voyez le Liban. Les différents groupes de populations doivent être représentés dans les hautes sphères politiques. C'est aussi le cas dans le Caucase, au Daguestan. On y trouve plusieurs nationalités reconnues. Si le représentant de l'une d'entre elles dirige la République, le représentant d'une autre devient le président du Parlement et un troisième, chef du gouvernement. Que Dieu vous préserve de rompre cette hiérarchie ! Ca ne sera pas admis dans la conscience collective. On peut faire semblant et dire que cela n'est pas bien, ni démocratique, et qu'il faut à tout prix des élections directes du président, à bulletins secrets. Mais cela détruira la République et je ne peux le permettre. Je suis obligé de tenir compte de l'avis des gens qui vivent sur ce territoire depuis 1 000 ans. Je respecterai leur choix, leur conception de la vie. Vous vantez la qualité du système judiciaire russe… Je dis que malgré tous les problèmes existants, le système judiciaire se développe et prouve sa vitalité. M. Medvedev a parlé de façon plus négative, en évoquant le "nihilisme juridique". Où est la vérité ? La vérité, c'est que vous avez mal entendu. Il a parlé de nihilisme politique, non pas dans les tribunaux, mais dans la conscience collective. Sans doute existe-t-il. Mais la conscience collective n'est pas coupable. Dans le secteur de la sécurité et de l'administration publique, notamment la justice, les intérêts de la population étaient mal défendues. Il est donc naturel que les citoyens n'aient ni respect ni confiance dans ce système. En cela, il a parfaitement raison. (…) Si la situation semble normalisée en Tchétchénie, elle s'est aggravée en Ingouchie et au Daguestan. Quel y est selon ...
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