PUTIN: "LA NUOVA NATO SAREBBE UN NUOVO MURO DI BERLINO"
Intervista del neopremier russo a Le Monde in occasione della sua visita all'Eliseo
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... vous le problème clé ? La situation en Tchétchénie s'est vraiment améliorée. Le peuple tchétchène a fait le choix de développer sa république dans le cadre de la Fédération. Nous avons vu sa réaction face aux tentatives d'introduction dans la conscience collective de formes non traditionnelles de l'islam. Le wahabbisme, en soi, est un courant de l'islam qui n'a rien de dangereux. Mais il existe des mouvances extrémistes, dans le cadre de ce wahabbisme, qu'on a tenté d'imposer dans la population tchétchène. Les gens ont très bien compris qu'on n'agissait pas dans leurs intérêts mais qu'on faisait d'eux un instrument de déstabilisation de la Fédération de Russie. Cela suppose des souffrances pour le peuple. La stabilisation a commencé par cette prise de conscience. Lorsque nous avons compris ce changement d'état d'esprit, nous avons transmis l'essentiel du pouvoir aux Tchétchènes eux-mêmes dans le domaine de la sécurité et de l'économie. (…) C'est grâce à cela qu'on a pu reconstruire Grozny et restaurer l'économie. En ce qui concerne le Daguestan et l'Ingouchie, nous savons très bien ce qui s'y passe : des intérêts économiques et non politiques se heurtent. C'est peut-être l'expression d'oppositions politiques mais ce n'est pas lié à des mouvances séparatistes. (…) La guerre en Tchétchénie, les prises d'otages de Beslan et de Nordost sont les pages noires de votre présidence. Aurait-il été possible d'agir autrement ? Non. Je suis sûr que si nous avions essayé d'agir autrement, tout cela aurait duré jusqu'à aujourd'hui. Nous devions contrer les tentatives de déstabilisation de la Russie. Tout pays faisant des concessions aux terroristes essuie au final des pertes plus grandes que celles subies dans les opérations spéciales. Au bout du compte, cela détruit l'Etat et alourdit le nombre des victimes. En dehors de la lutte antiterroriste, les défenseurs des droits de l'homme déplorent des crimes contre les civils tchétchènes. La lumière sera-t-elle faite sur ces crimes ? Dans la République tchétchène, les tribunaux et le parquet travaillent activement. Des poursuites sont lancées contre les auteurs de tels crimes, indépendamment de leurs fonctions. C'est valable pour ceux qui ont combattu [côté tchétchène] et aussi pour les militaires russes. (…) Plusieurs officiers membres des organes de sécurité et de l'armée ont déjà été jugés et condamnés. Ce n'était pas évident pour nos tribunaux. Malgré l'évidence de leurs crimes, les jurys populaires les ont relaxés à plusieurs reprises. Ca en dit long sur l'état d'esprit de la société russe, surtout après les sauvageries commises par les terroristes sur notre population civile. Si nous voulons rétablir la paix civile, personne ne doit franchir la ligne rouge de la loi. Qu'attendez-vous de la présidence française dans l'Union européenne ? La France est notre partenaire traditionnel et sûr. On a toujours parlé de partenariat stratégique, cette expression me convient. De tout temps, la France a mené une politique étrangère indépendante et j'espère que cela continuera. C'est dans le sang français. Il est difficile d'imposer aux Français quelque chose venu de l'extérieur. Tout dirigeant français devra en tenir compte. Nous apprécions cette indépendance et c'est pourquoi nous attendons beaucoup de la présidence française. Nous espérons un dialogue constructif pour établir une base juridique dans le partenariat avec l'UE. Le document fondateur de nos relations vient d'expirer. Il n'y a pas de vide juridique car la procédure existante permet de le prolonger chaque année. Mais il faut le renouveler. Nous voulons signer un nouveau traité, nous l'avons dit à plusieurs reprises, tout comme nos partenaires européens. La présidence française doit amener un nouveau souffle. Estimez-vous que l'Iran essaie d'acquérir la bombe nucléaire ? Je ne le crois pas. Rien ne l'indique. Les Iraniens sont un peuple fier et indépendant. Ils veulent jouir de leur indépendance et utiliser leur droit légitime au nucléaire civil. Je suis formel : sur un plan juridique, l'Iran n'a rien enfreint pour l'instant. Il a même le droit d'enrichir [de l'uranium]. Les documents le disent. On reproche à l'Iran ne pas avoir montré tous ses programmes à l'AI...
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