PUTIN: "LA NUOVA NATO SAREBBE UN NUOVO MURO DI BERLINO" Intervista del neopremier russo a Le Monde in occasione della sua visita all'Eliseo
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... rroriste. Nous n'avons pas de grande divergence sur le nucléaire iranien.La Russie est membre du Conseil de sécurité et dans le cadre du "Groupe des six", nous agissons en accord avec le Conseil et votons à l'unanimité ses résolutions. Cela dit, comme le dit l'article 41 du chapitre 7 de la charte des Nations unies, tout ce que nous avons entrepris ne suppose pas l'usage de la force. Différents points de vue s'expriment à Washington. Dieu merci, aucune action militaire n'a été décidée. Nous espérons que cela n'arrivera pas. Nous comprenons que nous devons résoudre ce problème ensemble. Donc oui, nous avons des divergences, mais l'atmosphère de coopération et la confiance sont telles, qu'ils nous donnent de l'espoir pour l'avenir. C'est cela d'ailleurs qui nous a permis de signer à Sotchi une déclaration sur la collaboration à long terme entre nos pays.La Russie n'a pas reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, mais elle a renforcé son contrôle sur ces deux régions séparatistes. Le statu-quo vous convient-il ?Vous avez dit séparatistes ? Et pourquoi n'utilisez-vous pas ce mot au sujet du Kosovo ? Vous ne répondez pas ? C'est parce que vous ne pouvez pas répondre.En Abkhazie, il y a eu des nettoyages ethniques qui ont conduit au déplacement de 300 000 Géorgiens. Au Kosovo, c'est l'inverse, en 1999, les Albanais ont subi le même sort.Non, ça n'est pas du tout l'inverse. Des milliers, des centaines milliers de Serbes, ne peuvent rentrer au Kosovo. C'est la même chose. Où avez vous vu le retour des réfugiés au Kosovo ? On chasse les derniers Serbes de là-bas. Ne racontez pas d'histoires, je sais ce qui s'y passe réellement. Vous n'êtes pas en mesure de garantir aux réfugiés la sécurité et des conditions de vie décentes. Donc c'est exactement la même chose. Concernant le départ de la population géorgienne, oui c'est vrai. Mais 55 000 Géorgiens sont déjà rentrés dans le district de Gali en Abkhazie. On aurait pu poursuivre ce processus s'il n'y avait eu ces pressions militaires de la part de Tbilissi. Vous savez, quand il y a eu cette soi-disant révolution socialiste en 1919, la Géorgie s'est constituée en Etat indépendant. L'Ossétie, elle, a déclaré qu'elle ne voulait pas être partie intégrante de la Géorgie, qu'elle voulait rester au sein de la Fédération de Russie. Le pouvoir géorgien a entrepris des expéditions punitives considérées par les Ossètes à ce jour encore comme des massacres, des nettoyages. Ces conflits ont un caractère ancien et profond. Pour les résoudre, il faut s'armer de patience et de respect envers les petits peuples du Caucase plutôt que d'utiliser la force.On dit aujourd'hui que plusieurs drones géorgiens ont été abattus au-dessus de l'Abkhazie par des systèmes de défense russes. Mais pourquoi n'évoque-t-on pas l'interdiction de survoler ces zones de conflits ? Faire voler ces appareils, c'est de l'espionnage. Pourquoi fait-on de l'espionnage ? En vue d'opérations militaires. Alors quoi, une des parties se prépare à faire couler le sang, c'est ça que nous voulons ? Personne ne veut cela. Pour que les petits peuples aient envie de vivre au sein d'un Etat uni, il faut dialoguer avec eux. Nous ne cessons de le dire à nos partenaires géorgiens.Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a proposé un plan de paix pour l'Abkhazie avec l'octroi d'une large autonomie et le poste de vice-président accordé à un Abkhaze. Cela vous convient-il ?
Il faut avant tout que cela convienne aux Abkhazes. Comment le conflit ethnique a-t-il commencé ? Après la dissolution de l'Union soviétique, Tbilissi a supprimé l'autonomie de ces républiques. Qui les a poussés à cela ? C'est ainsi que le conflit ethnique et la guerre ont commencé. Maintenant, ils [les Géorgiens] disent qu'ils sont prêts à revenir en arrière. "Nous allons vous rendre l'autonomie que nous vous avions enlevé il y a quelques années." Mais visiblement les Abkhazes n'ont plus tellement confiance. Ils pensent que dans quelques années, on les privera à nouveau de quelque chose. (…) Nous avons favorisé le retour de ces 55 000 réfugiés géorgiens en Abkhazie dans le district de Gali. Nous l'avons vraiment fait. Nous avons convaincu les Abkhazes de les laisser passer et de leur assurer des conditions normales. C'est la Russie qui a demandé cela aux dirigeants abkhazes. ...
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